Les deux mots qui sont situés au milieu (emtsa) de
la Torah sont DAROSH vrd
et DARASH vrd (Lévitique
10-16) : s’enquérir, chercher, scruter. Ils mettent
en évidence la centralité de l’interprétation
dans le judaïsme.
La lettre qui occupe le Centre de la Torah est le vaw (w)
et elle se trouve au milieu du mot gahon
en hébreu, Lévitique 11-42) qui signifie en
hébreu biblique le ventre des animaux.
Fantaisies graphiques et lettres spéciales.
Les Massoretes ont considéré que certaines parties
de la Torah, très importantes, pouvaient faire l’objet
d’un traitement graphique particulier : par exemple,
en Shirat Ha Yam, le Chant de la Mer (Exode 15 1,21), calligraphié
sous la forme d’un mur de briques.
Et tout au long du rouleau, on trouve des noun renversés,
des grandes lettres, des petites lettres, des lettres triples,
surmontées d’un point (qui n’est pas un
signe de cantilation).
Hormis le Shirat Ha Yam, il est interdit d’illustrer
ou de faire œuvre d’art avec la Torah, les phylactères
ou la mezouzah.
Mais le Rouleau d’Esther et les contrats de mariage
peuvent être ornés.
La première lettre du feuillet
Jusqu’au 9ème siècle, il n’y a pas
de justification des colonnes. Puis les lettres ont été
étirées. Ce procédé permet d’entamer
les colonnes du texte par un vaw (w).
Ceci se réfère à un texte de l’exode
qui décrit le tabernacle dans le désert et la
façon dont les rideaux étaient ponctués
par 20 colonnes ou piliers, en hébreu amoud
et étaient attachés à ces colonnes par
des crochets d’argent : vaw
(au pluriel vawim). Or une colonne du texte de la Torah s’appelle
aussi amoud.
Le mot rideau, Yeria en hébreu (yerioth
au pluriel) est aussi le nom des feuilles de parchemin que
l’on assemble pour former le rouleau.
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